La nouvelle campagne de la Ville : Pour un individu soulagé combien de
dégoûtés ? met un coup de projecteur sur le mal, mais les campagnes de
sensibilisation ne donnent pas des résultats satisfaisants. Elles
coûtent cher et leur impact n'est pas mesuré régulièrement comme il
serait nécessaire de le faire pour toute dépense de deniers publics.
Certes, celles-ci contribuent à maintenir l'emploi dans les agences de
communication qui en période de quasi récession ne peuvent plus trop
compter sur les budgets publicitaires des entreprises du privé. Tout le
monde se sert la ceinture !
Uriner dans la rue est interdit et sanctionné.
Soyons
un peu lucides. Qui va lire cette phrase sur une affiche ? Un type
plutôt alcoolisé à deux heures du matin à la sortie d'une boîte ? Un
autre en pique nique nocturne près du canal Saint-Martin après avoir
descendu un pack de bières ? Le sans abri qui abandonnerait son
paquetage sans surveillance pour gagner la sanisette la plus proche ?
Certainement pas. Alors, pour qui publie-t-on ces affiches, pour qui
sont ces campagnes ?
Les hommes qui ont conscience de l'état
sanitaire d'une ville n'urinent pas le long des murs. Il n'est pas
nécessaire de le leur rappeler. D'autres font comme ils ont toujours
fait sans mauvaises intentions mais dans une totale absence d'esprit
collectif et ignorance de l'espace public. C'est le règne du moi d'abord
! "Je ne peux pas me retenir ! " Combien de fois n'avons-nous pas
entendu cette phrase... avant de recevoir une flopée d'insultes si l'on
insiste sur le sans-gêne de la situation. Au point qu'on hésite à
interrompre l'épanchement... situation extrêmement délicate — pour une
femme encore davantage — bien que la faute / le délit soit du côté du
pisseur !
La mauvaise habitude commence très tôt. Nous avons tous
rencontré une maman bien intentionnée à l'égard de son rejeton de sexe
masculin, en train de baisser la culotte entre deux voitures, et lui
dire "Allez, dépêche toi, fais pipi là !" Et pourtant, les petits
garçons n'urinent pas contre les murs de la cour de récréation dans les
écoles maternelles, pourquoi devrait-il en être autrement dans la rue ?
Pour rattraper le coup, certains bénéficieront d'une bonne éducation,
des "bons principes de comportement en société", mais les autres...
Quant
à l'amende de 35 euros, il faudrait un policier derrière chaque pilier,
chaque recoin, chaque angle de rues tranquilles. Les bilans réguliers
de la Préfecture font état d'une augmentation du nombre des procès
verbaux pour miction sur la voie publique, certes, mais nous sommes
partis de tellement loin. Les pourcentages sont impressionnants mais les
chiffres bruts rapportés au nombre d'habitants, au nombre des
touristes, et à l'état des rues, c'est une autre affaire.
http://actionbarbes.blogspirit.com/archive/2013/04/05/les-poubelles-de-tri-en-voie-de-normalisation-mais-l-urine-e.html
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