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samedi 10 janvier 2015

Epanchement d'urine dans l'espace public: nouvelle campagne de sensibilisation

La nouvelle campagne de la Ville : Pour un individu soulagé combien de dégoûtés ? met un coup de projecteur sur le mal, mais les campagnes de sensibilisation ne donnent pas des résultats satisfaisants. Elles coûtent cher et leur impact n'est pas mesuré régulièrement comme il serait nécessaire de le faire pour toute dépense de deniers publics. Certes, celles-ci contribuent à maintenir l'emploi dans les agences de communication qui en période de quasi récession ne peuvent plus trop compter sur les budgets publicitaires des entreprises du privé. Tout le monde se sert la ceinture !

Uriner dans la rue est interdit et sanctionné.
Soyons un peu lucides. Qui va lire cette phrase sur une affiche ? Un type plutôt alcoolisé à deux heures du matin à la sortie d'une boîte ? Un autre en pique nique nocturne près du canal Saint-Martin après avoir descendu un pack de bières ? Le sans abri qui abandonnerait son paquetage sans surveillance pour gagner la sanisette la plus proche ? Certainement pas. Alors, pour qui publie-t-on ces affiches, pour qui sont ces campagnes ?

Les hommes qui ont conscience de l'état sanitaire d'une ville n'urinent pas le long des murs. Il n'est pas nécessaire de le leur rappeler. D'autres font comme ils ont toujours fait sans mauvaises intentions mais dans une totale absence d'esprit collectif et ignorance de l'espace public. C'est le règne du moi d'abord ! "Je ne peux pas me retenir ! " Combien de fois n'avons-nous pas entendu cette phrase... avant de recevoir une flopée d'insultes si l'on insiste sur le sans-gêne de la situation. Au point qu'on hésite à interrompre l'épanchement... situation extrêmement délicate — pour une femme encore davantage — bien que la faute / le délit soit du côté du pisseur !

La mauvaise habitude commence très tôt. Nous avons tous rencontré une maman bien intentionnée à l'égard de son rejeton de sexe masculin, en train de baisser la culotte entre deux voitures, et lui dire "Allez, dépêche toi, fais pipi là !" Et pourtant, les petits garçons n'urinent pas contre les murs de la cour de récréation dans les écoles maternelles, pourquoi devrait-il en être autrement dans la rue ? Pour rattraper le coup, certains bénéficieront d'une bonne éducation, des "bons principes de comportement en société", mais les autres...

Quant à l'amende de 35 euros, il faudrait un policier derrière chaque pilier, chaque recoin, chaque angle de rues tranquilles. Les bilans réguliers de la Préfecture font état d'une augmentation du nombre des procès verbaux pour miction sur la voie publique, certes, mais nous sommes partis de tellement loin. Les pourcentages sont impressionnants mais les chiffres bruts rapportés au nombre d'habitants, au nombre des touristes, et à l'état des rues, c'est une autre affaire.

http://actionbarbes.blogspirit.com/archive/2013/04/05/les-poubelles-de-tri-en-voie-de-normalisation-mais-l-urine-e.html

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